Cette semaine nous vous présentons la châtaigne d’eau, cette plante originaire d’Eurasie qui a été introduite aux États-Unis dans les années 1870, fort probablement pour des raisons horticoles. C’est en 1998 qu’elle est observée pour la première fois au Québec, spécifiquement dans les eaux calmes et boueuses de la rivière du Sud, où elle est toujours présente, malgré plusieurs années de tentatives de contrôle.
Elle se retrouve aussi dans la rivière Richelieu en petites colonies éparpillées, de la frontière américaine à la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu. C’est une plante prolifique qui peut produire jusqu’à 100 noix par été ; celles-ci peuvent rester dans le fond de l’eau plusieurs années avant de germer. Ses feuilles forment un tapis dense qui bloque l’apport de lumière sous la surface de l’eau. L’ombre produite empêche d’autres plantes de pousser et diminue drastiquement la quantité d’oxygène nécessaire à la survie des différents organismes aquatiques.
Dans un cadre de prévention et de contrôle, le COVABAR a arraché 4.6 tonnes de châtaignes d’eau cet été. Cette activité a occupé toute une équipe de 6 personnes dont 4 emplois étudiants pendant 8 semaines. En plus le COVABAR a fait des inspections dans la rivière Richelieu de la frontière américaine jusqu’au pont Gouin, à Saint-Jean sur Richelieu, en plus de la rivière du Sud.
Ces actions ont été rendues possibles grâce à la participation financière de la Fondation de la Faune du Québec, du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements Climatiques, et du Gouvernement du Canada pour les emplois d’été.